Nuits de juin
Victor HUGO, Les Rayons et les ombres (1840)
L'été, lorsque le jour a fui, de fleurs couverte
La plaine verse au loin un parfum enivrant;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.
Les astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
La plaine verse au loin un parfum enivrant;
Les yeux fermés, l'oreille aux rumeurs entrouverte,
On ne dort qu'à demi d'un sommeil transparent.
Les astres sont plus purs, l'ombre paraît meilleure;
Un vague demi-jour teint le dôme éternel;
Et l'aube douce et pâle, en attendant son heure,
Semble toute la nuit errer au bas du ciel.
Victor HUGO, Les Rayons et les ombres (1840)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire